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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
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Interview : ADE Mensah, secrétaire général de l’Ugtci :
« Nous ne pouvons rien garantir si les élections n’ont pas lieu dans deux mois »


13 Janvier 2010
 

M. Ade Mensah est Secrétaire Générale de la centrale Union générale des travailleurs de Cote d’Ivoire (Ugtci). Dans cette  interview accordée à la radio Onusienne, il se prononce sur les grèves de l’année 2009, et fait des projections sur 2010.

 

Que doit-on retenir de l’année 2009 au plan social ?
L’année 2009 n’a pas été une bonne année ; elle n’a pas été mauvaise non plus. Parce que, au jour d’aujourd’hui, vous parlez du bilan en tant que syndicaliste, ce n’est pas réaliste, dans la mesure où les remous sociaux n’ont cessé de survenir. Je me trouve très mal à l’aise pour parler de bilan.

Nombre de secteurs d’activités ont été émaillés de grèves. Certaines revendications ont eu gain de cause, d’autres pas qu’est ce qui explique ces remous alors que nous sortons de la crise ?
Ces remous s’expliquent : je ne pourrai pas, d’entrée, dire que ceux qui mènent ces remous ont tort. Le problème, c’est qu’il y a eu un manque de communication, parce que je me suis trouvé au centre du règlement de ces conflits. Beaucoup de promesses ont été faites ; très peu ont été tenues. Alors, des l’instant que l’on fait des promesses, si pour une raison ou une autre on ne peut pas tenir ces promesses, je crois que la meilleur manière, c’est de rappeler les protagonistes et de leur dire. « à un moment donné, pour des raisons bien précises, je pensais pouvoir faire ceci, mais il apparait clairement que je ne peux pas le faire ». Il faudrait donc faire en sorte que la compréhension s’instaure et que la confiance revienne. Des lors ou la promesse est faite a un travailleur, comme tout le monde le sait, celui-là se lance dans des calculs et des projets. Si la date arrive et qu’on ne parvient pas à tenir ces promesses, le travailleur s’énerve un peu plus. Voila un peu ce qui conditionne en gros ces grèves. Il faut dire que nous allons essayer à notre niveau, de maintenir notre position de manière a ce que nous puissions avancer dans la sortie de crise. C’est pourquoi, vous avez vu que les centrales ne se sont pas mêlés directement dans les mouvements de grève.

Les secteurs comme l’éducation, la santé, la justice sont gagnés par la grève. Et a chaque fois, ils avaient recours au chef de l’état.
Ils ont leur raison d’avoir recours au chef de l’Etat. Des lors ou ce sont les ministres qui, mandatés par le gouvernement, font les promesses qu’ils n’arrivent pas a honorer, ils ont donc recours au chef de l’Etat. Et puis, on a favorisé un certain nombre de choses ou de groupuscules. On se regroupe en deux, trois, quatre syndicats qui disent : « si nous crions un peu, on va avoir gain de cause ». Alors que les centrales ont pour mission de canaliser ces énergies-l à en vue de rechercher la meilleure solution aux problèmes posés. Alors, si les centrales sont mises à coté, ce n’est pas facile pour le gouvernement, ni facile pour le chef de l’Etat.

Le gouvernement avait, à un moment, pris des mesures draconiennes, notamment pour ce qui est des greffiers ?
Je ne sais pas si c’était la meilleure manière de résoudre les problèmes. Mais, il y avait quelque chose à faire, le gouvernement a choisi d’utiliser la manière forte. Je ne sais pas comment les autres l’ont pris. Je n’ai fait que faire le même constat.

Le président Laurent Gbagbo a tenu à dissuader certaines velléités en déclarant de façon péremptoire qu’il ne donnera pas d’argent avant le point d’achèvement du Ppte. L’attente est-elle longue lorsqu’on parle en tant que travailleur ?
Pour l’instant, nous centrale syndicale essayons de nous retrouver pour faire des analyses chaque fois qu’il y a un problème. Mais nous avons mis au devant de tout, la sortie de crise. Les hommes politiques nous promettent beaucoup de choses. Ils nous promettent le bonheur à la sortie de crise. Nous nous disons : « prenons la sortie de crise comme priorité ». Je sais que cette sortie de crise est liée à la tenue des élections. Nous prions Dieu qu’elles aient lieu afin que nous puissions bénéficier du bonheur que les politiques nous promettent.

2010, année des élections, le front social va-t-il se calmer ?
Je ne saurai vous le dire. Tout dépendra. Nous nous disons que les élections, c’est dans deux mois. Si ça tient pas, vous comprenez qu’a un moment donné, on en a ras-le-bol. Et là, je ne peux pas vous dire ce qui va se passer.

 

Aboubakar Sangaré

 
 
 
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